Français concertants, échangeant

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Guerre civile - Bourg Fidèle - Ardennes

Une héroïne moderne Meme D. Schneider bousculant les intrus pollueurs à Bourg-Fidèle - Ardennes
Retraiter les batteries européennes avec toutes les garanties de la science afin que nul ne meure prématurément.
A quand des fonds pour subventionner ces recherches ?
 
 
 
Une héroïne ignorée des services publics, notamment ignorée par nos responsables politiques, véritables oligarques méprisant les citoyens. Mme Schneider ne repousse pas l'envahisseur étranger, elle ne fait que défendre la santé de tous face à des pollueurs sans scrupule. (Communiquez ce document à tous vos élus, députés et sénateurs compris).
 
 
Pour une bonne poignée  de "figues" nos maires de nos départements peuvent très bien accepter une usine de retraitement des batteries dont personne ne veut en Europe. Surtout qu"il y a des emplois à la clef ! Mais alors nos départements seraient les plus pollués de France avec à la clef des centaines de Parkinson et autres maladies nerveuses, comme Mme Schneider, son mari et des dizaines de personnes de Bourg-Fidèle? Sans compter nature et animaux. C'est à nous à anticiper et nous liguer. Les pollutions ne font d'ailleurs que commencer !

 

 

 

 

 

La guerre de l’or des ordures est déclarée.

 

Une fausse fermeture d’usine, et une fausse séquestration.

 

« Bourg-Fidèle : Métal Blanc ferme ! ». Tel est le gros titre en première page de l’Ardennais, en ce début de juillet 1999. La juge d’instruction, Mademoiselle MALLARDEL  veut fermer (temporairement) l’usine de Bourg Fidèle, dans le cadre de l’instruction judiciaire en cours. Le quotidien local précise : « Le magistrat estime que les installations de l’usine (notre photo) ne sont pas encore conformes aux normes de protection de l’environnement. Cette décision scandalise les 49 salariés de l’entreprise. Le PDG, Jean-Louis BOURSON, a fait appel, mais ce recours n’est pas suspensif… Le directeur du site estime lui que l’usine est aux normes et que cette fermeture condamne Métal Blanc. ».

La condamnation à une mort lente des victimes sur une durée longue n’est rien, seule la fermeture d’une usine mortifère serait une condamnation… pour qui ?

Faut-il le rappeler : même hautement laxistes, ces normes – quant à l’eau, l’air - ne sont respectées que de manière incertaine ;  ces normes préfectorales – simplement ajustées à l’obsolescence de l’usine -,  ne sont qu’un semblant de garde-fou. Les normes ne sont qu’un miroir aux alouettes. Les métaux lourds sont en outre cumulatifs, personne n’en parle.

D’ailleurs la photo de l’article cité plus haut montre un salarié masqué au-dessus d’une cuve non recouverte d’un couvercle. Ce n’est pas normal, avait relevé dans la presse le député hollandais Rémi POPPE. Lequel s’était livré à une visite discrète de l’usine, suite à nos alertes.

« …Métal Blanc ferme » d’après un arrêt judiciaire. Pourtant : « Pendant la fermeture, le travail continue… « comme le signale aussitôt un nouveau gros titre de l’Ardennais du 6 juillet 1999. Métal Blanc outrepasse la décision judiciaire de fermeture, sans la moindre difficulté.

Le stratagème est énorme. Le PDG se déclare faussement séquestré dans l’usine, alors même qu’il reçoit la visite d’un gendarme, alors qu’il agresse une riveraine devant chez elle…. Le PDG joue sa propre séquestration, pour échapper à la justice. 

 

Le Monde du 10 juillet 1999 relate sous le titre : « Une séquestration mise en scène à Bourg-Fidèle » cet épisode où les salariés disent : »le médecin du travail nous déclare aptes, si l’usine était polluante, c’est nous qui serions contaminés les premiers ». Les salariés sont les premiers touchés depuis trente ans, mais les nouveaux venus l’ignorent !

Selon des employés de l’an de disgrâce 1999, s’exprimant dans l’Ardennais, « l’arrêt de l’usine provoquera plus de pollution à cause de la station de neutralisation qui ne fonctionnera plus ».

Cette station n’empêche pas des rejets hautement contaminés. Selon  des salariés, si elle ne fonctionne plus, elle polluerait d’office ? Même en fonction, cette station pollue. En outre, combien de pannes de station, combien de rejets illicites, combien de rejets pirates en direct dans la nature… Et que nul ne s’aventure de trop près dans les marécages, ces cloaques irisés de larges pellicules,  à l’arrière de l’usine. Ces plaies aqueuses, seuls de rares témoins les ont vues, outre la Gendarmerie Nationale de Rosny-sous-Bois. Les terrains de l’usine sont à présent davantage défendus qu’une forteresse, des caméras et des grillages interdisent tout accès, à tout visiteur. Nul ne verra plus de grenouille morte, gisant dans les marécages derrière l’usine…

La Cour d’Appel de Reims statue ensuite, le 23 juillet 1999, en interdisant à Métal Blanc « le stockage et la fabrication du plomb ».

 

Témoignages de riverains agressés.

 

Le même jour, une guerre ouverte est déclarée contre les victimes non consentantes de l’usine : une guerre contre des parents,  des fermiers,  des victimes frappées d’interdits environnementaux, une guerre contre un ancien  salarié malade, contre des membres de l’association locale de protection de l’environnement…  

Voici d’abord la lettre du groupe de riverains résidant à Bourg Fidèle, adressée le 15 août 1999 au Procureur de la République des Ardennes, et au Président de la Cour d’Appel de Reims :

« Messieurs,

Nous résidons dans le village de Bourg Fidèle (Ardennes) à proximité de l’usine Métal Blanc. Le Tribunal de Grande Instance de Charleville et la Cour d’Appel de Reims ont rendu dans le courant du mois de juillet trois jugements concernant cette entreprise. L’énoncé de ces jugements a engendré des troubles graves dont nous vous dressons une liste non exhaustive. D’autre part, sur un plan plus général, le village de Bourg Fidèle a été « en état de siège » du 23 au 29 juillet, en raison de barrages filtrants à différents endroits stratégiques du village. 

Les faits relatés ont été condensés, ils font l’objet de plaintes déposées à la gendarmerie de Rocroi (il y en aurait une douzaine).

Volontairement, nous n’avons désigné aucun fauteur de trouble. Toutefois l’identité de certains est connue, il suffit de consulter les procès- verbaux. Les forces de l’ordre en nombre limité et visiblement sans consigne particulière n’ont pu que temporiser et constater les dégâts.

Dans une déclaration à la télévision régionale le Préfet des Ardennes, qui suivait la situation depuis sa Préfecture de Charleville (sans doute pour prendre du recul afin de mieux évaluer les événements), évoque :

« Une psychose de la part de certains habitants de Bourg Fidèle qui ne maîtrisent plus quelque chose qu’ils ont en partie déclenché… »

Nous rappelons à cet éminent praticien que la psychose est une maladie mentale qui s’appuie sur des faits subjectifs, et qui relève des traités de médecine. Par contre, le trouble à l’ordre public, les voies de fait, les violations de domicile, la dégradation de biens privés, les insultes, les menaces, les tentatives d’intimidation, les coups et blessures, le transport de produits ou d’objets polluants sans précaution particulière sont des faits réels et tangibles que l’on désigne sous le vocable de délit. Et ces délits relèvent du Code Pénal.

Nous avons vécu pendant une semaine une situation pénible et incontrôlée qui pouvait dégénérer à tout moment, nous pouvons légitimement nous demander si de tels agissements sont la conséquence de réactions spontanées ou au contraire ont été savamment orchestrées.

L’usine est actuellement fermée et devrait rouvrir à la fin du mois. Nous ne souhaitons pas revivre une telle situation qui est la conséquence de l’application de décisions de justice.

Nous ne voulons pas qu’à nouveau un état de non-droit s’instaure où n’importe qui (notamment des éléments non identifiés extérieurs à la commune) fait n’importe quoi avec tous les débordements et les conséquences imprévisibles qui peuvent survenir à tout moment.

Messieurs, nous vous avons écrit cette lettre afin de vous informer de la situation, de prendre date, et de vous prévenir par anticipation d’incidents qui pourraient se reproduire, si l’ordre public n’était pas assuré.

Si de tels événements devaient se renouveler des réactions d’auto-défense, fruits du désespoir, pourraient survenir. Les nerfs de certaines personnes sont à vif. Il n’est pas agréable de se retrouver seul face à des bandes « organisées ou non » qui à tour de rôle viennent provoquer et intimider ceux qui ne partagent pas leur avis.

Veuillez agréer Messieurs, l’expression de nos salutation respectueuses.»

Suivent à présent des témoignages de riverains agressés, et chaque témoignage est suivi par le contexte personnel des victimes. Les sept témoignages ont été envoyés signés au Procureur de la République et au Président de la Cour d’Appel de Reims précités.

  1. 1.      Témoignage d’ Annie, à présent décédée, une fermière en réunion avec des éleveurs .

Dans la nuit du 23 au 24 juillet. Alors qu'une réunion (17 personnes) concernant des problèmes agricoles se tenait à notre domicile, environ 50 à 60 personnes se sont rassemblées devant chez nous. Ces personnes font partie du personnel de l'usine et du comité de soutien de l'usine. Il a fallu l'intervention de la gendarmerie afin que les gens participant à la réunion puissent rentrer chez eux.

Des dégradations ont été commises par la suite. La clôture de la cour a été arrachée. Les véhicules des participants à la réunion ont été endommagés (lors de leur évacuation par la gendarmerie il ne leur avait pas été permis de récupérer leur voiture). Du matériel agricole de la  ferme a été également endommagé. La nuit suivante, le jardin a été saccagé, une serre lacérée. Pendant deux jours, les accès aux routes étaient bloqués. Les vaches laitières sont restées à la ferme, la collecte de lait n'a pu être faite pendant huit jours.

Fait à Bourg-Fidèle, le 15 août 1999.

Le contexte.

Bientôt –deux mois plus tard- , les fermiers du secteur pollué n'ont plus accès à l'eau naturelle. Un courrier de la DDAF  précise le 13 septembre 1999 : " à partir du 7 septembre, l'accès aux mares  contaminées et au ruisseau de la Murée devra être interdit aux animaux par la pose de clôtures ...les éleveurs qui ne choisiront pas de mettre en oeuvre ces dispositions en assumeront l'entière responsabilité."

En 2001, une centaine de bovins périssent pitoyablement dans trois fermes, en moins de 6 mois. Les bêtes bavent, se paralysent, deviennent "cachétiques", c'est à dire décharnées, et meurent aveugles, après quelques semaines d’agonie lente. Nous craignons alors pour nos propres vies.

Les 35 emplois à court terme d'une usine subventionnée, obsolète et mortifère valent-ils davantage que l'emploi des 7 familles de fermiers proches ? Sans parler de la perte des ressources touristiques. Sans parler des dégâts séculaires à l’environnement, et de la santé publique.

2.  Témoignage de Raymond, ancien salarié à présent décédé, et de Marie-Paule, riverains.

Le 23 juillet au soir. Des lingots de plomb (environ 3 tonnes) ont été déposés devant notre maison par les ouvriers de l'usine Métal-Blanc ; par la suite, la façade de notre domicile a été badigeonnée de peinture. Des insultes et des menaces ont été prononcées à cette occasion. Les pompiers ont été appelés le lendemain, en raison des émanations d' acide provenant des batteries.

Le surlendemain, d'autres agressions verbales ont été proférées.

Fait à Bourg-Fidèle, le 15 août 1999.

Le contexte .

Une grappe d’une vingtaine de villageois viennent  au spectacle, quand des salariés masqués (comme à l’usine) arrivent devant le domicile de Raymond, sur leurs engins d’usine chargés de vieilles batteries. Ce sont presque des tanks, certainement interdits à la circulation routière. Les lourds véhicules font front, devant la maison, où se terrent les agressés. Les batteries usagées sont déposées près de la porte, en un gros tas. L’asphalte est rongé, criblé de trous en 24 heures.

Deux photos prises à la dérobée derrière une vitre montrent un policier présent sur les lieux : de dos, et de profil. Ce gardien de l’ordre assiste au spectacle, sans intervenir, n'ayant pas eu de consigne. Les nuits suivantes, plusieurs rodeurs lancent de gros pétards qui  détonnent : on dirait des coups de fusils.  La maisonnée dort à peine. La famille monte la garde avec un fusil, des amis sont venus en renfort.

Une nuit, la maison est peinturlurée. Le barbouillage reste durant de nombreuses années le témoin persistant du naufrage d’une société.

Raymond s’est exprimé dans la presse en tant qu'ancien salarié licencié pour cause de saturnisme, et Marie-Paule a fait pleurer la France, dans le documentaire de Mireille Dumas : « Un village sous le choc », diffusé le 3 mars 1999. La musique de « Douce France » en sourdine, lors du passage de Marie-Paule est un souvenir poignant des temps bénis, où la terre n’est pas encore une ennemie… C’est le courage de ces pionniers qui a été puni.

Il faudrait dénoncer le pollueur subventionné et ses acolytes. Perdre sa vie pour la gagner…et en plus, perdre la vie des autres … Il faudrait s’ouvrir à de nouveaux procédés, avec un panel de scientifiques.

  1. 3.       Témoignage de Guy, à présent décédé, et de son épouse Eliane, riverains.

Le 23 juillet au soir. Nous étions en vacances à Arcachon. Mon fils qui réside à L. a été averti que de graves événements se déroulaient à Bourg-Fidèle. Celui-ci est venu à notre domicile. Nous sommes rentrés précipitamment.

Arrivés à Charleville, nous avons réclamé la protection de la gendarmerie. Nous nous sommes rendus au Cheval Blanc environ à 2 km de notre maison. Il était 23 heures, une patrouille de gendarmerie (2 personnes) nous a expliqué qu’ils nous escorteraient, mais en raison du contexte, (barrages sur les routes), nous avons fait un détour de 30 km pour rentrer chez nous, escortés par la gendarmerie.

Par la suite, sur les conseils de la gendarmerie, nous sommes restés chez nous et ce jusqu’au 28 juillet.

A Bourg-Fidèle, le 15 août 1999.

 

Le contexte.

 

Eliane et Guy  m’initient à la situation dramatique qui frappe leur village. Je passe avec eux de nombreuses soirées, d’autant plus que je viens d’acheter ma maison à 1 km 500 de Bourg-Fidèle. Le ruisseau La Murée qui borde ma propriété a empoisonné mon chien, qui n’est plus le même. Nous sommes en 1997 et 1998. Depuis l’extension de l’usine, accordée le 24 décembre 1996, la situation empire.

Les faits sont effrayants. Eliane a une plombémie bien trop élevée, tout comme une proche parente et voisine. Guy a détruit ses nombreux groseilliers, une dizaine au moins, pour ne pas empoisonner les oiseaux. Devant la jolie porte de la maison d’Eliane et de Guy, sur le point de partir autour de 22heures,  je ne  peux croire ce que je ressens régulièrement. L’air est si malsain, si corrompu, si compact de pestilences toxiques que je me vois sur le point de défaillir.

Le soir de clôture avec Mireille DUMAS, quelques villageois viennent en spectateurs. Nous sommes tous réunis dans le café, près de l’Eglise. Guy et Eliane assistent au débat, de manière anonyme. 

A la fin de la séquence, Eliane pleure discrètement. Chère compagne de ces temps héroïques, personne n’aura le mot juste pour te consoler. Tes larmes de personne minée et spoliée sont bouleversantes. Tu  vas bientôt vendre ta belle maison, avec son grand terrain, et tu vas disparaître de la scène, en vivant en ville, dans un simple appartement.

Et ton mari, le voici reparti de l’autre côté du miroir, nous venons de l’apprendre, en 2011. Comme  Raymond. Et comme tant d’autres témoins et victimes de la pollution du Bourg, qui ne pourront plus témoigner.

 

4. Témoignage de Madeleine, riveraine proche de l’usine.

 

Le 23 juillet vers 19h30. Je rentrais chez moi, un barrage bloquait la route, j’ai laissé ma voiture chez une voisine. Je suis passée par derrière à travers la haie pour rentrer chez moi. Il y avait environ une tonne de batteries éventrées devant ma porte, l’acide coulait sur le sol. Je suis sortie, mon mari arrivait avec ma fille et mon gendre.

Mon mari voulait voir son voisin. Un individu a hélé la foule (entre 50 et 100 personnes), il a insulté mon mari. La foule s’est dirigée vers moi, j’ai été apostrophée, insultée et frappée (certificat médical : arrêt 9 jours). Mon mari, mon petit- fils, ma fille, mon gendre et moi, nous avons été acculés à notre maison.

Nous étions cinq devant une foule que nous pouvions difficilement, étant donné les circonstances, estimer à 50 ou 100 personnes. Nous avons à nouveau été insultés, nous avons craint pour notre vie. Certaines personnes ont tenté de pénétrer de force dans notre domicile. Une altercation a opposé mon petit-fils âgé de 18 ans à un individu âgé d’une quarantaine d’années.

La gendarmerie appelée par un voisin est venue à notre secours. Par la suite, la voiture de mon petit-fils a été endommagée. Après l’intervention de la gendarmerie mon gendre et ma fille sont remontés dans la voiture de mon petit-fils. Un autre individu a aspergé ma fille avec de l’acide alors qu’elle était à l’intérieur du véhicule. L’individu a justifié son geste en prétextant un accident.

Nous avons aperçu des personnes qui portaient des bouteilles contenant de l’acide. La nuit entière un concert de tam-tam sur des fûts de 200 litres a été organisé devant notre domicile. Le lendemain matin, nous avons profité d’une réunion à l’intérieur de l’usine pour fuir notre domicile et nous réfugier dans notre famille.

 

Le contexte.

 

Madeleine a fondé  notre association de défense de l’Environnement, et cette fidèle compagne reste notre trésorière.. Madeleine a atteint un taux de plombémie déjà inquiétant ; elle reste pourtant d’une élégance à la fois sobre et raffinée. Sa jolie maison défie la laideur à la fois visible et cachée du dragon, cette usine si proche de la frêle demeure.

Ses habitants n’ont plus le droit de cultiver leur jardin potager, depuis l’arrêt municipal de novembre 1997. Cet arrêt ne sera plus levé avant des lustres. La durée de vie des métaux lourds dans les sols est de 500 à 1000 ans, d'accord, il faut le répéter…Les sols sont évidemment contaminés davantage, dans un périmètre rapproché de l’antre du dragon.

Peut-on cacher à la vie et au monde une telle situation, quitte à vouloir réduire au silence de simples victimes, par une guerre sans merci…

 

5. Témoignage de Michèle, riveraine de l’usine.

 

Le 28 juillet vers 21 heures. Sur la route entre Bourg-Fidèle et Rocroi, au lieu- dit le Grand Hongréau, nous avons été frôlées (Madame S. et moi-même) par 3 voitures. Leurs conducteurs, en nous voyant, ont fait demi-tour et ont proféré des insultes.

J’ai été blessée en reculant dans le fossé, afin de les éviter (à cet endroit, il y a très peu de bas -coté). D’autre part le 26 juillet vers 19 heures, j’ai remarqué que certains arbustes de ma propriété venaient d’être aspergés d’acide. Ce qui a été constaté par les gendarmes.

A Bourg –Fidèle, le 15 août 1999. Madame B.

Le contexte.

Michèle est une infirmière retraitée, elle cherche des remèdes pour soulager les malades des métaux. Michèle est restée fidèle à l’Association de défense de l’environnement du bourg depuis 14 ans, elle en est une co-fondatrice. Michèle est restée dans son au village natal, tout comme Madeleine et son époux.

 

6. Témoignage de deux couples : Marjorie et Patrick, Nelly et Hervé, riverains.

 

Nous résidions auparavant à Bourg-Fidèle, nous en sommes partis pour préserver la santé de nos enfants atteints de plombémies et de cadmiurie (élevées).

Le 23 juillet vers 22 heures. Plusieurs voitures sont venues à notre nouveau domicile, plusieurs personnes sont descendues et ont proféré des insultes et des menaces de mort en présence de nos enfants… A titre indicatif, Mon Idée est situé à 12 km de Bourg Fidèle. (les deux couples sont devenus voisins, à cette époque)

A Mon Idée, le 15 août 1999.

 

Le contexte.

 

Nelly et Hervé ont obtenu la mise en danger d’autrui pour leur deux filles, en 2010. Ces enfants devenues des jeunes filles dépassaient le seuil des 100 µg/l de plomb, actuel seuil reconnu du saturnisme infantile. Mais Marjorie et Patrick cherchent encore à prouver la gravité du cas de leur fils Sulyvann, dont le taux de cadmium dans les urines était très au-dessus du seuil. La justice n’a tranché que pour le plomb, en cette fin d’année 2011.

 

7. Témoignage de Denise, riveraine à 1 km 300 de l’usine, et présidente de l’association de Défense de l’Environnement de Bourg Fidèle.

 

Le 23 juillet vers 18h30. Plusieurs voitures se sont garées devant ma propriété. Plusieurs ouvriers de l’usine Métal Blanc se sont dirigés vers ma maison. Toutes les vitres du rez-de-chaussée ont éclaté en quelques instants. Les agresseurs  ont tenté de faire irruption à l’intérieur de mon domicile. Mon mari, plaqué contre la porte d’entrée, a fait barrage de son corps. La porte a été défoncée. Dans la confusion, je ne peux affirmer combien de personnes ont pénétré à l’intérieur.

Des bibelots et le mobilier ont été renversés et cassés. Un pot de fleur a été lancé contre un mur. Ma cuisine est devenue un véritable chantier. J’ai éloigné mes chiens qui ne sont pas agressifs dans une annexe.

Des insultes et des menaces ont été proférées, mais vu mon état de choc, je ne saurais en préciser exactement les termes. J’ai demandé à mon mari d’appeler la gendarmerie. Il a pu composer le 17 dans la pagaille. Les ouvriers sont partis, sachant que la gendarmerie allait intervenir. Un individu que j’ai clairement identifié est arrivé quelques minutes après. Il a pénétré dans ma cuisine sans y être invité. Il m’a insultée grossièrement, et s’est permis, je cite : « on va venir t’abattre avec un fusil ». Il est reparti.

Les gendarmes sont arrivés 20 minutes après qu’ils aient été appelés. En sortant, j’ai remarqué que le pare-brise et la lunette arrière de mon véhicule étaient cassés.

Un constat a été dressé. Les gendarmes m’ont conseillé de partir, j’ai obéi, et je suis partie quelques jours. A mon retour, la télévision régionale a réalisé un reportage concernant ces événements… D’autres journalistes ont également constaté ces voies de fait. Dans les jours qui ont suivi mon retour, des voitures sont régulièrement passées en klaxonnant devant mon domicile, et ce vraisemblablement pour m’intimider.

A Rocroi, le 15 août 1999.

 

Le contexte.

 

Je me sais atteinte par des métaux de l’usine, depuis le printemps 1999. Le choc de ces agressions de bandes semi-organisées est terrible. Je suis incapable d’aligner quelques lignes, pendant environ un an. Je finirai par vendre à perte ma propriété, et à quitter la région en 2007. Trop tardivement pour ma santé et celle de mon mari, mais des constats alarmants ont pu être établis, avant de partir. Les analyses de sols et des eaux de source de mon terrain montrent la forte propagation du fléau, en 2006.

 

L’obscurité planait sur les eaux…

 

L’obscurité mentale planait donc sur les eaux, dont celles du ruisseau enchanteur de la Murée, en ces temps de ravages et de guerre civile, encouragés par les instances républicaines. L’obscurité, à l’ombre du veau d’or, planait tout autant sur les sols, les cultures, et sur maints riverains du dragon. Le 8 septembre 1999, dans un article intitulé : « Plutôt le plomb que le chômage »,  le Charlie Hebdo cite le Comité de soutien de Métal Blanc, lequel déclare dans la presse nationale : »  En cas de fermeture définitive de l’usine, il y aurait eu du plomb pour les fusils ».

La menace du Comité n’est pas même voilée. Le Comité est leurré, d’autant plus que les poisons relâchés sur tout ce qui vit et croît à Bourg Fidèle sont strictement invisibles.

Mais l’exemple vient d’en-haut. Bien sûr, la position de différents acteurs de cette affaire a été évoquée au premier chapitre. Mais las ! Les exemples m’assaillent, je les restitue quand ils sont trop criants ; il me faut tous les soirs dépouiller une quinzaine de messages électroniques pour me tenir à jour.

Le député VUILQUE cité au premier chapitre n’est pas seul à nous railler. Les habitués du Palais Bourbon eux-mêmes s’esbaudissent –en général- dans la noirceur de l’ignorance, face aux fléaux émergents. A Bruxelles, de nombreux  députés européens pointent au Parlement certains vendredi, à 7h du matin. Pour bénéficier des « indemnités de présence », d’un montant qu’il vaut mieux ne pas annoncer aux démunis. Puis, la valise à la main, ils désertent. Ils s’en vont en week-end. Ils fuient vers des paradis artificiels, financés par la société croulante qu’ils ne défendent plus. Le reporter venu enquêter sur ce scandale est mis à la porte du Parlement par sept agents de sécurité.

Les députés fuient… Est-ce pour étudier les dossiers des sites propagés comme autant de chancres, et sinistrés par des métaux lourds, ou vont-ils enfin regarder les dossiers des enfants nés malformés par des toxiques, à moins qu’ils ne s’intéressent à l’or bleu, cette eau contaminée qui véhicule des taux considérables de toxiques ultimes, sous terre, comme dans les lits de maints ruisseaux condamnés ?

La Juge Mademoiselle MALARDEL qui veut fermer la bombe à retardement de Bourg Fidèle est subitement mutée …en Guyanne, fin août 1999.  « A sa demande »,  tonne l’avocat de Métal Blanc, lors d’une plaidoirie. Le vociférant avocat brandit le livre »Les Empoisonneurs » par Vincent Nouzille, chez Fayard. Ce livre qui révèle la mutation si rapide de la Juge intègre.

Le 28 juillet 1999 arrivent les congés annuels pour un mois des salariés de Métal Blanc. Le 30 août 1999, le PDG feu Jean-Louis BOURSON dépose une demande de modification de l’ordonnance interdisant à l’usine le stockage et la fabrication du plomb. Le nouveau Juge par intérim (qui n’a pas eu le temps matériel de lire nos montagnes de dossiers) monsieur LACHAPELLE accepte la modification et lève l’interdiction de produire du plomb et de stocker des batteries.

L’usine (dont les portes ne furent pas fermées, sauf pour les vacances)  peut sous réserve qu’elle respecte le calendrier des travaux de mise aux normes…redémarrer. La catastrophe écologique et sanitaire est démontrée, mais le pollueur peut continuer de polluer…aux normes laxistes et inutiles, qui seront par la suite très gravement transgressées…

 

Attendrons-nous que notre France soit polluée au point que ne resteront que quelques parcelles de territoires encore vivables ? C'est à vous citoyens d'en décider. Vous avez une arme : le Référendum d'Initiative Citoyenne, Alain Sandler vous le propose dans son livret; contactez-le ou rendormez-vous. sandler.alain@orange.fr

 

 

 

 



28/11/2012
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