Français concertants, échangeant

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Retraites et bon sens - Adaptation au contexte économique

LA DESINFORMATION PERMANENTE
LE MIRACLE PAR DES GENS ECLAIRES MAIS SIMPLES ET DE BON SENS.
 
 

Réflexions, critiques constructives sur le problème des retraites en violet sur le texte. (Réforme des retraites : agir avant la révolte des actifs  - IFRAP 17 février 2010, texte initial en noir, sous-titres en bleu)

 

Première constatation : Les retraites ou plus précisément la somme reversée à chaque retraité, quelle que soit le montant de cette pension, à quoi servira-t-elle si, prenons le cas extrême, les diverses productions nationales, agriculture et industrie étaient nulles ? Le montant de ces pensions ne servirait à rien. Les retraités (et les actifs n'auraient plus qu'à manger leurs billets). Interrogation ironique et impensable, réponse amusante, mais pertinente pour bien montrer que, les retraites ne devraient pas être basée sur une répartition du reversement des actifs mais bien sur le montant de la valeur des bien produits !

 

La tentation de toujours repousser la décision

 

Faute de direction (ou pour retarder le moment d’en fixer une), ces études se sont lancées dans des raffinements très intéressants d’un point de vue académique mais excessifs et illusoires du point de vue des décideurs. Faire varier le taux de natalité de 1,9 à 2,1, l’allongement de l’espérance de vie de 2 ou 3 mois par an, le taux de chômage de 4 à 7%, est intéressant mais ne fournit aucune aide aux décisions de fond qu’il faut prendre.

Il ne sert à rien de se perdre en conjectures, prévisions diverses pour la simple raison que personne n'est maître des évènements futurs. D'autre part, l'évolution technologique, remplacement toujours plus important des hommes par des machines ultrasophistiquées et performantes quant à la production, augmentera le nombre de chômeurs d'une façon exponentielle. Bien des emplois sous rémunérés, les délocalisations diverses ne feront que multiplier les chômeurs ajoutant au déséquilibre des actifs face aux retraités. Evidence d'une économie marchande inadaptée.

 

Le problème n’est pas de savoir si le déficit en 2040 sera de 39 ou de 41 milliards d’euros, mais de mettre en place des mécanismes qui s’adapteront automatiquement aux circonstances futures : allongement progressif des années de travail, alignement des conditions entre le public, les autres régimes spéciaux et le privé, fusion des Caisses existantes sous le contrôle des partenaires sociaux, et ouverture d’une partie capitalisation.

 

L'allongement progressif de l'âge de la retraite ne fera qu'amplifier le nombre de jeunes restant dans l'inaction, quant au déficit qui parlerait de ce dernier qui n'existerait pas si tout était basé sur la répartition de la production globale nationale et l'émission monétaire gratuite, émission par la Banque de France ! Alignement des régimes spéciaux et privés; évidemment car le ventre d'un député équivaut au ventre d'un quelconque autre citoyen.

 

En Suède, vingt années de réflexion ont abouti à la mise en place d’un système de ce type, entièrement nouveau, équilibré à long terme et soutenu par la Droite et par la Gauche. En France, vingt années d’études et de concertation n’ont apparemment servi à rien puisqu’en 2010, presque une génération plus tard, la principale crainte des syndicats est de voir des décisions prises « dans la précipitation ».

 

Il nous serait utile de connaître ce système.

 

Réparer la lâcheté initiale

 

En réalité, tout cela était connu dès 1982 quand la retraite à 60 ans a été décidée, donc bien avant le Livre Blanc de 1991. Les effets à venir du papy-boom, de l’allongement de l’espérance de vie, de la baisse de la natalité, de la hausse du niveau de retraite des nouveaux retraités étaient inéluctables. Ceux qui ont décidé la retraite à 60 ans pour tous et pour toujours en vue de gagner les élections portent une lourde responsabilité.

 

Le simple bon sens voudrait que nous comprenions, enfin, que l'économie actuelle (qui devrait pourtant être une redistribution équitable entre tous les actifs [en économie pure], retraités et inactifs) n'a plus de sens puisqu'elle se nourrit de profits et que ces profits sont, au fil des jours, toujours moindres. Sans profits suffisants, de part une concurrence effrénée, la baisse caractérisée des biens de consommation courante, les salaires en constante baisse par un nombre croissant de chômeurs et de petits boulots [donc moin d'achats] la tentation toujours plus forte des industriels de spéculer plutôt que de produire (grandes marques automobiles M. Kennedy) entraîne l'économie vers sa perte et celle des citoyens.

 

Sans réforme et pour maintenir le niveau des retraites, d’après le COR, le taux de prélèvement sur les actifs devrait être augmenté d’un montant équivalent à 9 points de cotisation. Ceci ne sera pas supportable par notre économie, générera plus de chômage et ne sera pas toléré par les jeunes actifs qui refuseront à juste titre de cotiser pour leurs parents et grands-parents irresponsables.

 

Si l'IFRAP ne répond pas aux avertissements depuis plus d'un siècle des Silvio Gesell, J.Duboin, Ch. Loriant, M. Kennedy, Allais et bien d'autres, nous ne pourrons que déplorer leur manque de lucidité et leur entêtement à ne pas vouloir changer d'optique. J. Daudon

 

La page "SNCF" du rapport Rocard était simple mais percutante :
il ne restait plus qu’à agir



24/03/2012
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