Français concertants, échangeant

6 - Appel du Rassemblement pour l'Initiative Citoyenne

Aux Chefs d'entreprises et tout citoyen épris d'Economie

www.ric-france.fr 

J. Daudon Candidat du RIC

Législatives 2012 – Circonscription de Gap.

Une mondialisation folle sans règles financières strictes

Si la financiarisation du système économique a eu besoin de limiter le pouvoir des salariés, si à la libre circulation des capitaux s'ajoute la libre circulation des biens et services, le commerce mondial a toujours existé et n'a jamais été empêché par les règles douanières. Les américains ont joué à leur guise après Brettons Wood, en utilisant la référence au dollar, système White.

L'une des caractéristiques fortes de la mondialisation actuelle est son profond déséquilibre dont l'ampleur s'amplifie à partir de 1998. Le vecteur majeur de la crise actuelle vient de la surconsommation américaine, enlevant au dollar tout crédibilité et permettant la prolifération de bulles financières nuisibles à toute économie marchande.

Par des dépenses inconsidérées dues à la guerre du Vietnam (1964), les pays exportateurs vers les USA ont accumulé d'immenses réserves en dollars, donnant lieu à autant d'émission dans leur propre monnaie, alimentant une inflation très inquiétante. Ces mêmes pays exportateurs, n'ayant plus confiance au dollar changèrent ces derniers contre de l'or et le Trésor américain perdit en quelques années plus de la moitié de son stock d'or, jusqu'à ce que Nixon suspende la convertibilité du dollar en or en août 1971.

A partir de cette époque les E.-U, continuèrent à s'endetter gratuitement vis-à-vis de l'étranger, et ne payèrent, du moins en partie, qu'en dollars qu'il est facile d'émettre : dette gratuite entraînant anarchie et chienlit sur toute société. Malheur à ceux qui refusèrent le payement avec cette monnaie de singe. L'Irak avant-hier, hier la Libye l'apprirent à leurs dépens !

Ce qu'il faut bien assimiler c'est que dans les échanges internationaux futurs l'équilibre des échanges soit de règle. Quel que soit le système employé, toutes les monnaies sont traitées de façon identique aucune n'est prépondérante. Ce système qui reste à redéfinir doit aboutir à pénaliser les pays ayant une balance commerciale déficitaire pour les obliger à retrouver l'équilibre, mais il doit pénaliser également les exportateurs créditeurs. Si l'émission monétaire de chaque pays équivalait à la valeur de la production nationale [serait inclus dans cette émission, une fraction monétaire correspondant aux transactions internationales], le pays débiteur serait bien obligé de diminuer son émission monétaire du montant de la valeur du débit, pénalisant temporairement la consommation des citoyens du pays débiteur. Il connaîtrait alors la déflation qui améliorerait sa compétitivité et rééquilibrerait sa balance commerciale

En parallèle le pays créditeur connaîtrait l'effet inverse, l'inflation par augmentation de la masse monétaire équilibrée par sa rentrée de devises, une augmentation de la valeur de sa monnaie et donc un handicap relatif dans les échanges internationaux puisque les prix de leurs produits seraient moins compétitifs.

Les 10 pays au solde des échanges positifs (biens, services, revenus et capitaux) sont dans l'ordre, la Chine, l'Allemagne, le Japon, la Russie, la Norvège, les Pays-Bas; le Koweit, la Malaisie, l'Arabie saoudite, le Nigeria, la Suède. Les pays au solde des échanges négatifs, ne citons que les plus déséquilibrés, les USA, l'Espagne, l'Italie, le Brésil, le Royaume-Uni, la France. Pour expliquer, en partie, le déficit monstre américain, il faut savoir que les entreprises américaines comprirent qu'elles avaient intérêt à délocaliser et ce sont finalement les Chinois qui vendirent "Chimérica" aux acheteurs américains. Ceci pour expliquer l'énorme déficit américain, mais les super bénéfices des multinationales.

Il serait de règle que la Chine réapprécie son Yuan de telle manière qu'il soit moins compétitif. Or, comme l'indique O. Berruyer, la monnaie chinoise n'est pas échangeable internationalement, strict contrôle des changes dans ce pays. Ces autorités définissent une parité fixe avec le dollar auquel le yuan est collé. En pratique, les autorités chinoises fixent librement les prix de leurs marchandises (avec l'accord des USA). Le problème est que le niveau fixé est scandaleusement bas, de 30 à 50% et qu'il n'évolue pas au gré du développement du pays empêchant un rééquilibrage naturel de la balance commerciale les avantageant considérablement.

En synthèse, ce régime totalitaire a réussi à développer son pays grâce au libre échange, tout en étant un des pays les plus protectionnistes du monde (par sa monnaie ou ses nombreuses barrières douanières protégeant ses marchés). La preuve est largement démontrée lorsqu'on s'aperçoit que les visiteurs chinois venant en Europe achètent des produits de luxe dont les prix sont inabordables dans leur pays. Les marchés financiers ont tout bonnement financé la dictature chinoise et arrondis copieusement leurs intérêts, d'autant que la main d'œuvre chinoise est très bon marché [12h de travail par jour, 6 jours par semaine pour 156 euros par mois ["Stop ! Tirons les leçons de la crise" Olivier Berruyer – Editions Yves Michel.

L'Allemagne, second exportateur, bénéficie du parapluie de l'Euro lui permettant de commercer avec ses voisins sans rééquilibrage monétaire. Si le pays avait conservé le mark, sa valeur aurait fortement augmentée, ce qui aurait diminué les exportations du pays.

En 1999, Maurice Allais écrivait << La justification théorique du système des taux de changes flottants, à savoir que les taux de changes s'établissent automatiquement à leurs valeurs d'équilibre, ne vaut que si les taux monétaires correspondent aux transactions sur des biens réels. Cette condition n'est nullement réalisée dès lors que dans les balances des paiements interviennent des mouvements massifs de capitaux à court terme rendant impossible toute régulation des taux de change >>.

Conclusion lapidaire

"Il est apparemment fou, mais vraisemblablement organisé méthodiquement, d'avoir supprimé les protections douanières aux frontières. Comment lutter contre des coûts de fabrication cinq ou dix fois moindre, même au sein de l'Union européenne ?

La libéralisation totale des mouvements de biens, services et de capitaux à l'échelle mondiale, objectif affirmé de l'Organisation Mondiale du Commerce à la suite du Gatt, doit être considérée à la fois comme irréalisable, nuisible et non souhaitable.

L'absence de protections apportera la destruction de toute l'activité de chaque pays ayant des revenus plus élevés. Avec le point de vue doctrinaire du G20, toute l'industrie française finira par partir vers l'extérieur. Il est scandaleux que des entreprises ferment des sites rentables ou licencient tandis qu'elles en ouvrent dans les zones de moindre coût. L'augmentation de la destruction d'emplois, la croissance du chômage dans l'industrie s'ensuivra, tout autant d'ailleurs dans l'agriculture et les services". Maurice Allais, extraits de textes rédigés entre 1990 et 2009.

Sans revenir à des bases saines d'échanges internationaux nous courrons à la catastrophe sociale. N'oublions surtout pas que nous avons en France des gens capables de nous sortir de la crise (hors politiciens et économistes asservis). Pour cela il leur faut un outil et deux moyens :

1.  Le référendum d'initiative citoyenne, l'outil.
2.  La compréhension du système par les citoyens (40 ans d'incurie monétaire, d'O. Berruyer sur site www.les-crises.fr ).
3.  L'union de tous, gauche et droite confondues, pour garantir la mis en place de nouvelles normes économiques profitables à tous. Un régime libéral dans toute création marchande, respectant la demande tout autant que les capacités à fournir et à s'autoréguler de notre Terre, et un régime de répartition permettant une juste distribution de tous les biens produits par une émission monétaire correspondante. Quelques avantages aux plus compétents afin de garder la motivation créatrice intacte (économies sur l'énergie, fabrications de biens mécaniques ou électriques économes et durables).  Ne point risquer une longue inflation dévastatrice par des règles strictes de Commerce international.

Telle est l'analyse établie par l'un des cofondateurs du Rassemblement pour l'initiative citoyenne.

J. Daudon[1]